Avec l’arrivée du printemps (et des températures à enfin pouvoir mettre un vieux dehors) nous avions invité ce vendredi soir, sur notre beau plastic stadium (merci aux séniors), un adversaire inédit dans l’histoire des charrues : les Gros Niars des Martres de Veyre !
Réchauffement climatique ou bien soif de terrain ? une bonne vingtaine de charrues étaient présentes pour défier cette nouvelle équipe dont on ne savait trop quoi penser ? Sera-ce des grands ? des gros ? des rapides ? des fous ?
Les premières minutes ôtèrent rapidement toutes ces questions de nos têtes ! Car après 5 minutes de jeu et déjà un premier encaissé, les gros niars avaient donné le « la » de cette partie et nous comprenions rapidement que nous avions face à nous une belle équipe de rugby, joueuse et bien organisée.
Après le « la », notre remarquable arbitre « La bûche » se permit de donner le « si ». Si j’en entends un qui se permet de redire sur l’arbitrage ou d’oublier de se baisser pour plaquer c’est à 10 direct ! Nul doute, que c’est en grande partie cette saine partition posée d’entrée de jeu qui permis à tous les musiciens de s’accorder sans anicroche.
Quelques envolées fulgurantes, rucks ultra rapides et mouvements « presque » perpétuels plus tard, nous arrivions au bout de cette 1ère mi-temps de 20 minutes capots largement ouverts et avec le besoin de remettre l’église au milieu du village. La science rugbystique de coach pignon permit de mettre des mots sur nos manques et les prises de paroles de quelques charrues expérimentées (pour ne pas dire très vieilles) de remettre la petite troupe en ordre de bataille.
Des deux mi-temps suivantes ressortirent de bien belles actions de part et d’autres, un rythme de jeu bien plus soutenu qu’à l’habitude et un score sans appel de 5 essais à 3 en faveur de nos adversaires.
Au final cette défaite fut étonnement agréable ! Un concert sans couac !
La faute à cette belle équipe des Gros Niars, jeune et joueuse à souhait, qui nous a poussé dans nos derniers retranchements. La faute aussi aux charrues qui loin de baisser les bras ont su réagir, s’adapter et même hisser un peu leur niveau de jeu. La faute enfin à la bûche, parfait chef d’orchestre, qui a su se mettre au diapason de ces deux équipes et offrir un arbitrage clair et efficace.
C’est donc tout naturellement que s’en suivirent les accolades chaleureuses, la photo de groupe et les haies d’honneur amplement méritées.
Après une bonne douche brûlante les deux équipes n’avaient alors plus qu’une idée en tête : savoir ce que valait l’autre au niveau de la cannette ! Et là aussi on peut dire que personne ne fut déçu. Les gros niars armés de trombone à coulisse et de belles chansonnettes arrivèrent à se fondre parfaitement dans l’esprit de « la salle » où les charrues, exception faite du président la bacholle (qui devait sans doute avoir un concert de be-bop) n’hésitèrent pas, là aussi, à hausser leur niveau de …………….….. « jeu ».
Nul doute que cette première rencontre entre nos deux orchestres, devrait connaitre quelques rappels.
Après je sais pas vous, mais moi, sans parler de mélodie du bonheur, c’est quand même très agréable ce lendemain matin où tu te lèves avec ce léger mal de crâne, ces douleurs du corps, un peu partout, comme si un « mini » bus t’étais passé dessus, ce sentiment d’avoir encore un orteil dans l’affaire et même si c’était pas un match de championnat de France t’as quand même essayé de te viander avec tes vieux moyens et comme les copains ont fait pareil, c’était bonnard ! Merci les charrues ;-)
Philou Bidou