Ça s’est passé un vendredi. Le 22 précisément. Il était à peu près 20h30.

Il y a des habitudes qu’on n’a pas envie d’abandonner. Des petits rituels qu’on a envie d’entretenir. Ben voilà. Il s’agit bien de cela quand on parle des Devil Oldies de Saint-Etienne. Nous avons pris le pli : un coup on va dans le Forez, un coup ils viennent au pied du Puy de Dôme.

Cette année, c’était ici, à Clermont. Ils sont venus. Ils n’étaient pas tous là – je me souviens de la première fois que nous les avons rencontrés : ils étaient une grosse quarantaine. Là, ils étaient une vingtaine – mais j’avoue, je n’ai pas compté. Nous, nous étions une trentaine. Les plus assidus aux entrainements commencent la partie, les autres les regardent tenter d’user nos adversaires.

Vêtus de leur tunique bleue ciel. Nous, vêtus de notre tunique verte et rose. Il est 20h30 donc, Kiki siffle dans son bitoniot pour donner le « top » aux trois tiers-temps. Une bande de vieux machins va donc se donner du mal à se faire foulures, entorses, bleus, contusions, égratignures (le terrain a de plus en plus de ressemblance avec du papier de verre) et futures courbatures pendant une heure. On doit être maso, parce qu’en plus, on se fait plaisir en faisant ça.

On ne va pas raconter le match. On va juste retenir des points essentiels.

Le score final : 4 essais à 0 pour les auvergnats.

Nos invités se sont donnés du mal à joliment pourrir tous nos ballons. Quand je dis cela, c’est un compliment à leur égard. Nos lancements de jeu ont été ralentis et nos placements derrière un peu irréguliers en ont été mis en valeur … enfin, si on peut dire.

A noter que le simple fait de porter le maillot de Chat Noir est à lui seul une prise de risque. Pascal s’est hasardé à commencer le match avec ça sur les épaules. Ben c’était pas une bonne idée : entorse et tendon rotulien froissé. Seulement 10 minutes de jeu. Je me demande si on ne va pas prendre la décision de le brûler ce maillot.

Kiki re-siffle dans son appeau 60 minutes de jeu après. Rassurez-vous, il avait sifflé plein de fois avant. On ramasse nos affaires, on file à la douche. Moment important car précédant la truffade réservée aux joyeux lurons. On va sentir le savon et on sera prêts pour faire ripaille.

La soirée, comme prévu, se déroule à merveille. On en a profité pour parler ensemble. Je me suis fait happer par quelques vieilles charrues qui ne m’avaient pas vu depuis longtemps. Pardon Toc. Tu m’aimes quand même ? Quelques chansons, Sophie est revenue dans la conversation. On s’est tous régalés avec la truffade et tous régalés à nous voir.

Il est 3h00 du matin. L’heure de passer la serpillère, de dire au revoir à ceux qui sont encore là. Et zou ! Retour au bercail.

C’est convenu : l’année prochaine, quand on rentrera à la maison, on partira de Saint Etienne.

Merci beaucoup à nos amis stéphanois, le rendez-vous est pris !